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mercredi 29 mai 2013

La vie selon Google


Y-a-t-il lieu de croire que l'internaute ne se distingue en rien de ses comparses ?"Il y a quelque chose de poignant et de déconcertant, voire de déprimant à cela", constate le site Webpronews.com, dans un article intitulé "La condition humaine suivie par Google" et pour lequel "l'autocomplétion est triste, belle et obsédée par le sexe".
L'autocomplétion, anglicisme qui se traduit en "bon" français par "complètement", est une fonctionnalité
informatique qui consiste à proposer automatiquement à l'utilisateur un prolongement à ce qu'il est train de taper dans un moteur de recherche, avant même qu'il ait terminé sa saisie. "L'autocomplétion de Google repose sur la popularité des requêtes, poursuit Webpronews.com. Lorsque Google vous livre ses suggestions, sachez qu'un nombre conséquent de personnes a soumis sa requête avant que vous ne le fassiez !"

OBSESSIONS

"A partir de milliards de recherchesGoogle a établi le profil type de ses utilisateurs et se fait le reflet des peurs, des préoccupations et des obsessions de l'être humain", explique Marius Budin, réalisateur de la vidéo La Vie à travers les yeux de Google (bit.ly/14W9Tk9).
Pour étayer son propos, sa vidéo propose de visualiser, en fonction de l'âge de l'internaute, la nature de ses recherches. Depuis un navigateur, lavé de tout cookie, il saisit la formule "I'm 10... " (j'ai 10 ans...), et se voit proposer par le moteur de recherche "J'ai 10 ans et suis enceinte". Même suggestion avec "J'ai 11 ans", auquel s'ajoute "Je veux un bébé" et "Je suis gros(se)".
A 14 ans, "Mon petit ami a 18 ans" fait son entrée. Le vent de la liberté souffle sur les claviers des 15-16 ans, balayés par les "J'ai besoin d'un boulot" et "Je veux partir".
A 17 ans, les "Je n'ai jamais eu de petite amie" cohabitent avec les récurrents "Je veux un bébé""Je me sens vieille" se hisse dans les requêtes des 19 ans, tandis que les "Je n'ai jamais embrassé une fille" et "Je ne suis jamais tombé amoureux"s'immiscent chez les "vingtenaires".
A 25 ans, "J'ai encore de l'acné""Je suis déprimé" et "Je vis chez mes parents"s'invitent dans la course tandis que "Je perds mes cheveux" apparaît dans les requêtes des 27 ans et plus...
La nature des suggestions est d'une répétitive banalité. Il faut attendre d'avoir atteint 80 ans pour ce "Je suis fatigué(e)". On le serait à moins.

Article vu sur http://www.lemonde.fr/

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